Définir les besoins du maître d'ouvrage

Lors des premiers échanges, je cerne les besoins du maître d'ouvrage à travers de nombreuses questions administratives, techniques et financières afin de connaitre son mode de vie:

-Nombre d'occupants

-Habitudes de vie et de travail

-Date de construction ou dernière rénovation

-Type d'utilisation du bâtiment: habitation, revente, location...

-Occupation des lieux: absence journalière, saisonnière

-Présence d'enfants en bas âge ou de personnes à mobilité réduite

-Références cadastrales

-Adéquation budget / projet

-Délai de réalisation envisagé

-Type de financement envisagé: prêt classique, éco PTZ, autofinancement

-Motivation du projet: besoin de plus de confort, de surfaces supplémentaires, de changements, d'obligations sanitaires (asthme, allergies aux COV...), d'adéquations à ses valeurs

-Type de mission attendue auprès du maître d'œuvre: esquisse, faisabilité ou mission complète...

-Accompagnement à l'auto construction

 -Lister les priorités écologiques: Parfois, le budget impose des compromis, il faut connaitre les " non négociables "du maître d'ouvrage.

 

Je vous dirige dès le démarrage vers les points "Info énergie" afin de vous faire bénéficier d'aides et de subventions. Je m'entoure aussi, pour des objectifs bien précis, de bureaux d'études thermiques pour vérifier la performance thermique du bâti lors d'objectifs demandés pour l'attribution des subventions notamment.

 

Depuis la RT 2012, une étude thermique réglementaire est obligatoire , mais le bureau d'étude thermique apporte bien plus que cette formalité obligatoire. Il permet de déterminer les objectifs précis du projet, de guider dans le choix des isolants, le choix des menuiseries en fonction des performances de celles ci. Dans des cas d'utilisation ponctuelle d'un bâtiment, grâce à une simulation thermique dynamique, on peut savoir à quelle heure le bâtiment atteindra la température demandée, la consommation énergétique, le besoin de chauffage. Bref c'est un allié incontournable d'un projet abouti. 

 

A chaque budget son projet:

Selon les moyens du maître d'ouvrage, j'oriente le phasage des travaux afin de pas bloquer des travaux ultérieurs d'amélioration  . Ce qu'on appelle dans notre jargon; " Ne pas tuer le gisement d'économie d'énergie" dont le principe est le suivant:

Dans un bâtiment, les premières économies sont faciles et peu onéreuses ; mais elles sont insuffisantes pour atteindre le niveau BBC. Il faut donc trouver un équilibre dans chaque bâtiment de telle sorte que les économies les plus rentables financent les économies les moins rentables. Ne mobiliser que les économies les plus rentables à court terme revient à empêcher l’atteinte d’un niveau élevé de rénovation, puisque les économies les moins rentables ne peuvent être mobilisées seules (c’est économiquement non viable).

 

Exemples concrets :

Refaire une façade avec 6 cm de fibre de bois alors qu’il en faudrait 15cm (le coût est quasi  identique). Idem avec une isolation de toiture (10 cm de laine au lieu de 40 cm).

Changer une chaudière avant rénovation n’est pas judicieux : elle risque d’être surdimensionnée après rénovation, ce qui occasionnera des pertes de rendements et potentiellement un accroissement de la consommation à l’issue des travaux !

Changer des fenêtres doit se faire de manière cohérente avec la modification de l’enveloppe : les changer avant une isolation par l’extérieure n’est pas judicieux…